mardi 12 juin 2012

Série: Le Paris Moment 

L'autobiographie d'Alice B. Toklas de Gertrude Stein (2)  

     Je vois que mon blog a pas mal de passage (ne vous inquiétez pas je suis loin de me prendre pour une star) mais j'ai très peu de commentaires, loin de moi l'idée de vous critiquer (moi non plus je ne laisse pas beaucoup de commentaires) mais j'ai juste envie de vous invitez si vous avez lu le livre dont je parle, si vous avez envie de le lire après ou si vous avez un autre livre qui vous rappelle celui qui est cité à le partager avec moi et par conséquent a tous ceux qui liront l'article après vous. Pour moi la meilleure façon d'apprendre c'est en partageant des expérience, ici littéraires donc allez y (si ça vous dit) je vous en serait reconnaissante. 

     Je vais vous présenter un deuxième livre dans la série sur le Paris Moment, si vous n'avez pas vu la chronique du premier elle est juste ici. L'ordre n'est pas vraiment indicatif mais c'est plutôt dans l'ordre dans lequel j'ai lu ces livres. 

     Le  livre dont je vais vous parler est donc une autobiographie, mais si vous avez bien lu le titre vous êtes soit en train de vous dire que j'ai fait une faute de frappe soit que je perds la tête puisqu'on à tous en tête la définition de l'autobiographie comme le récit d'une vie où l'auteur est le personnage principal. Or cette autobiographie ne réponds pas du tout à ce critère essentiel puisque c'est Gertrude Stein qui écrit l'autobiographie de sa compagne Alice B. Toklas. Mais voua allez vite comprendre pourquoi cette oeuvre est réellement un autobiographie et non une imposture. Je crois que la seule édition disponible est Gallimard (L'imaginaire) et il coûte 9,50€.


4ème de couverture:
     Personne n'a connu Gertrude Stein comme la fidèle Alice Toklas qui vécut à ses côtés, jour après jour, mais qui n'eut jamais le loisir de raconter sa vie ni d'écrire ses Mémoires. Par un curieux renversement des choses, c'est Gertrude Stein qui, au début des années 30, se substitue à elle pour le faire et, du même coup, pour se raconter à travers ce témoin. Et voici ressuscitée l'image de Gertrude, imposante dans son quartier général de la rue de Fleurus, sûre de son jugement : n'est-elle pas la première à découvrir ces inconnus : Cézanne, Picasso, Matisse ? " C'était l'époque où tout le monde à Paris avait vingt-six ans ", dit Alice. Les amitiés se nouent, des cercles se forment : Picasso, Braque, Matisse, Juan Gris, Apollinaire, Marie Laurencin, Max Jacob, le Douanier Rousseau, Vollard, Erik Satie, Sylvia Beach et Adrienne Monnier, Man Ray, Ezra Pound, Jean Cocteau, Supervielle, René Crevel, Scott Fitzgerald, T.S. Eliot, Hemingway enfin. Gertrude Stein séduit par sa finesse et son intelligence. Elle a le don de faire parler tout le monde, et décrit, de manière toujours savoureuse, leurs rapports, leurs aventures, le visage de leur intimité. Alice Toklas l'effacée permet d'autant mieux à Gertrude Stein de s'en tenir à un parti pris de simplicité qui a certainement apporté un souffle nouveau à la jeune littérature américaine. En racontant avec verve et sensibilité les potins du petit monde de la rue de Fleurus, elle fait la chronique d'une époque en pleine mutation intellectuelle : un livre passionnant et un document exceptionnel.

Mon avis:
     J'ai eu pour ma part beaucoup de mal à finir ce livre, même s'il n'est pas très gros (environ 260 pages), il y a un gros travail sur le temps avec des retours en arrières incessant avec des descriptions très longues. Le style même de Gertrude Stein est pour moi très difficile à lire puisqu'il consiste à faire des phrases très longues en évitant les virgules, on a donc du mal à couper sa lecture puisqu'on a toujours l'impression de couper en plein milieu de l'action.
     Malgré tout je l'ai fini car la personnalité de cette Gertrude Stein est vraiment intéressante. Tout d'abord on pourrait se dire que ce n'est qu'une femme en plein culte de sa personnalité puisqu'elle écrit un livre qui sous couvert d'être le récit de la vie de sa compagne va se révéler être bel et bien son autobiographie puisqu'on passe très peu de temps sur le vie d'Alice Toklas avant sa rencontre avec Gertrude Stein (qui est bel et bien la rencontre de sa vie) et qu'on va au contraire suivre tout un tas d’anecdote de la vie de Gertrude Stein. 
     Mais si on y regarde de plus près cette femme a réellement été l'un des piliers de ce mouvement puisque c'est elle entre autres qui a mis en contact tous les artistes, auteurs et éditeurs de cette époque. Elle a beau être quelqu'un de très orgueilleuse en lisant son autobiographie on apprend beaucoup d'informations sur Picasso, Matisse, Appolinaire, on assiste aux débuts d'Hemingway, on rencontre aussi toutes les femmes de ces grands artistes puisque c'est Alice qui avait pour rôle de s'occuper des femmes. On a donc un portrait très complet de tout ce qui a fait la vie d'Alice B Toklas en tant qu'observatrice de Gertrude Stein et on a en plus une vision de la guerre 14-18 d'une américaine engagée en France avant même l'entrée en guerre des USA.

Conclusion:
     L'écriture est l'une des plus complexes que j'ai pu lire mais ce livre en vaut vraiment le coup si vous avez l'impression d'avoir fait le tour en ce qui concerne les autobiographies et autres romans de vie qu'on peut trouver, de plus il fait parti des classiques de la littérature américaine.

Note: 12/20

"Il y a six semaines environ, Gertrude Stein m’a dit: 'On dirait que vous n’allez jamais vous décider à écrire cette autobiographie. Savez vous ce que je vais faire ? Je vais l’écrire pour vous. Je vais l’écrire tout simplement comme Defoe écrivit l’autobiographie de Robinson Crusoé.' C’est ce qu’elle a fait et que voici.”

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